Le 14 juin nous étions plus d’un demi-million à travers toute la Suisse pour demander plus d’égalité. Mais après cela, que faire ?

La réponse passe évidemment par le système politique car c’est là que sont décidées les lois qui régissent la manière dont nous vivons ensemble, dont nos citoyen.ne.s sont protégé.e.s, dont nos enfants sont éduqués…

Le collectif grève des femmes* s’est réuni après la grève et a édité un nombre non exhaustif de demandes pour nos élu.e.s. Ça tombe bien, il y a des élections fédérales en octobre, l’occasion de renouveler cette majorité qui siège à Berne et qui décide de nos lois. Cette même majorité qui souhaite majoritairement, et depuis bien des années, l’élévation de l’âge de la retraite ou qui refuse, majoritairement aussi, une loi contraignante et des sanctions envers les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale. Cette même majorité qui réduit, années après années, les prestations remboursées par l’assurance maladie alors que nous souhaiterions y ajouter la gratuité de l’avortement, de la contraception (qu’elle soit féminine ou masculine) et des traitements de transition basés sur l’autodétermination. Cette même majorité qui refuse encore (une motion à ce sujet est en cours) de baisser la TVA sur les tampons. Ces derniers ne sont en effet pas considérés comme bien de première nécessité et sont ainsi taxés à 7,7%, plus cher que la litière pour chat, c’est ce que qu’on appelle la taxe rose. Cette même majorité qui n’a toujours pas accepté un congé parental pouvant être pris par l’un.e ou l’autre des deux parents, permettant ainsi de ne pas toujours forcer la femme à interrompre son parcours professionnel. Cette même majorité qui refuse d’adopter une définition du viol qui ne se limite pas à l’acte sexuel mais qui inclut toute forme de violence sexuelle. Cette même majorité qui démantèle les services publiques, notamment dans le domaine soins à la personne, forçant ainsi les femmes à exécuter cette fonction au sein de la famille.

Tous ces sujets, toutes ces lois, sont décidées par cette toute petite frange de la population de 200 + 46 personnes. Les choses peuvent donc vite changer et renversant la majorité politique de notre parlement fédéral.

Il est donc temps, chères et chers partisan.ne.s de l’égalité, de renouveler ces élu.e.s et de voter pour des personnes qui défendront ces idées. L’occasion est trop belle alors ne la loupez pas le 20 octobre 2019 en votant pour élire nos représentants mais surtout nos représentantes au Conseil National et au Conseil des Etats pour que cette incroyable mobilisation historique du 14 juin serve à faire changer les choses.

Les représentants et représentantes du POP/PST lutteront pour les droits des femmes et défendront les propositions faites ci-dessus. Mais nous pensons qu’il faut des femmes pour représenter des femmes. C’est pourquoi le POP/PST a toujours présenté des femmes aux élections et s’efforce de présenter le plus des femmes comme tête de liste, le POP vaudois faisant d’ailleurs figure de très bon élève dans cet exercice. Dans l’espoir d’obtenir enfin un parlement paritaire voire mieux, à majorité de femmes, puisqu’il nous faut balancer la proportion énorme d’hommes présentés et élus depuis la création des parlements en Suisse. C’est pourquoi je suis fière que mon parti présente à nouveau une femme comme tête de liste en la personne d’Anais Timofte.

Céline Misiego