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C’était en 1886, aux Etats-Unis, le 1er mai. Une grève générale était alors lancée par les mouvements ouvriers et syndicaux, dans l’optique de revendiquer une journée de travail n’excédant pas 8h. Et cet épisode de l’histoire se termina malheureusement dans le sang, la terreur et les larmes. Les affrontements causèrent de nombreux morts, tant dans le camp des forces de l’ordre que dans celui des manifestants. Par ailleurs, cinq syndicalistes considérés comme instigateurs de ces événements furent condamnés à mort et exécutés. L’origine de la fête du 1𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑖 ou fête des travailleurs n’est autre que cet événement tragique de l’histoire. On serait alors en droit de se demander si le terme de « fête » n’est pas usurpé. Et la réponse ne saurait sans doute être univoque. Car si le rappel de ces événements tragiques peut prendre l’allure d’une journée de commémoration, il ne faut pas oublier que la date est aussi connotée de la satisfaction des victoires ouvrières et syndicales qui ont permis une avancée de la justice sociale et du progrès social au travers des siècles qui ont suivi l’avènement de l’ère industrielle. Fêter en l’honneur de celles et ceux qui ont lutté au prix de nombreux efforts pour améliorer les conditions de vie des travailleuses et travailleurs n’est de loin pas un mal mais relève bien davantage du devoir de mémoire collective.
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Par ailleurs, le 1er mai est également l’occasion de revendiquer une fierté particulière : celle de faire partie de la frange de population qui produit la richesse et permet l’opulence sans malheureusement pouvoir pleinement en profiter. Ce n’est pas le travailleur qui dépend du capital. C’est le capital qui dépend du travailleur, et ce malgré toutes les inculcations néolibérales qui voudraient nous enjoindre à croire le contraire en rabaissant nécessairement les salarié.e.s. En ce jour particulier, rappelons-nous que nous devons garder la tête haute et ne jamais sacrifier notre fierté et notre dignité au profit des pressions ambiantes et permanentes qui planent dangereusement au-dessus des marchés.
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Le POP-Valais relève également que le 1er mai est l’occasion de renforcer une certaine vigilance : oui, les conditions de vie et de travail sont globalement bonnes dans notre pays. Mais l’épisode COVID-19 que nous traversons actuellement nous rappelle de manière brutale à quel point les clivages sociaux sont toujours d’actualité et la lutte des classes bien existante. Ces dernières décennies nous ont montré que les acquis ne le sont pas définitivement : combien de réformes ont touché nos assurances sociales, systématiquement dans le sens d’une réduction des droits des travailleuses et travailleurs ? Combien les exigences de flexibilité, de rentabilité et de concurrentialité ont frappé certains d’entre nous ? et à quel prix ? Combien d’entre eux ont perdu leur santé ou leur joie de vivre au profit d’un système qu’ils nourrissent mais qui ne les considère pas ? Combien ont été délaissés sur le bord de la route de la croissance économique car jugés trop anciens, peu compétitifs, ou tout simplement trop lessivés pour que le grand capital ne leur porte un intérêt ? Combien de ménages vivent aujourd’hui encore dans la précarité malgré une activité salariée ? Non, tout n’est pas gagné. Oui, le combat doit continuer, tant pour préserver nos acquis que pour obtenir davantage pour les plus vulnérables. Alors, suite à de tels constats, le terme de « fête » des travailleurs serait-il vraiment usurpé ? Sans entrer dans un débat sans fin… considérons simplement que la fête, c’est l’union et que l’union, c’est notre force. La seule qui puisse nous permettre de cheminer vers une plus juste répartition des richesses, des conditions de travail décentes, une considération assurée pour les vulnérables et une dignité affirmée et assurée pour les travailleuses et travailleurs.

🔻Le POP-Valais vous souhaite donc une bonne fête du 1er mai, solidairement engagé à vos côtés !

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