[cmsms_row data_padding_bottom= »50″ data_padding_top= »0″ data_overlay_opacity= »50″ data_color_overlay= »#000000″ data_bg_parallax_ratio= »0.5″ data_bg_size= »cover » data_bg_attachment= »scroll » data_bg_repeat= »no-repeat » data_bg_position= »top center » data_bg_color= »#ffffff » data_color= »default » data_padding_right= »3″ data_padding_left= »3″ data_width= »boxed »][cmsms_column data_width= »1/1″][cmsms_featured_block animation_delay= »0″]

Journée d’automne. Pas un nuage dans le ciel d’un bleu profond, pas un souffle d’air sur les crêtes de mon Jura. L’été a tenu les promesses du printemps, la nature se prépare tranquillement au grand repos hivernal. Dans l’ombre des lisières reste un peu de rosée matinale. Les génisses ont rejoint la plaine, plus un son de cloche ne résonne dans les pâturages, qui offrent au grand soleil leurs paisibles vallonnements. Les feuilles des foyards virent au roux, et j’imagine que m’attendent, dans le secret des forêts, des bolets dodus, des alignées de petits gris et de sombres écailleux.

Assis sur un tronc, je respire lentement, et me sens envahi de bonheur. Là-haut dans le bleu plane un grand rapace: peut-être l’aigle royal, qui vient de réapparaître dans la région?

Silence, quiétude parfaite.

Et c’est dans ce paradis, appartenant à tous, que des promoteurs rêvent de planter des éoliennes.

Pas deux, pas trois, non: quarante! Oui, vous avez bien lu!

Environ dix-sept kilomètres séparent le Chasseron du Creux-du-Van. Dans cet espace quarante machines devraient être érigées! Pas des moulins de Daudet, non, d’énormes mâts blancs de 140 mètres de haut au moyeu, prolongés par des pales d’une septantaine de mètres de long – pour mémoire, la Tour Bel-Air à Lausanne s’élève à 52 mètres au-dessus de la place du même nom. Ce serait donc quarante monstres hauts comme quatre fois la Tour Bel Air qui pousseraient ici! Avec, enfouis dans le sol pour l’éternité, quarante socles de béton armé de 25 mètres de diamètre et de 4 mètres de profondeur. Avec le défrichage, et les nouvelles routes capables de supporter le passage de plus d’une centaine de convois exceptionnels transportant des centaines de tonnes de matériaux, avec les fouilles indispensables à l’acheminement du courant électrique!

J’avoue que, dans mon opposition à l’industrialisation de nos crêtes, il m’arrive de me sentir un peu seul. Dans ma commune d’abord, où la grande majorité de ceux qui devraient m’être proches, mes camarades «de gauche», s’alignent comme un seul homme derrière les autorités, lorsqu’il s’agit d’applaudir à un parc éolien projeté depuis vingt ans. Puis sur le plan cantonal, national, où la «gauche» de gouvernement, comme les Verts, gobe et relaie la propagande des lobbies éoliens…

Mais voici que ce sentiment s’estompe en ce bel automne! Premièrement parce qu’une pétition «Sauvez Chasseron Creux-du-Van» demandant l’abandon du projet pharaonique des quarante éoliennes a réuni 13’619 signatures en à peine cinq mois, et a été déposée devant le Grand Conseil vaudois. Puis parce que la caution que j’attendais de ma famille politique m’est arrivée enfin concrètement1), confirmant ce que je dis depuis des années: la construction des éoliennes a d’abord pour but, pour de gros groupes financiers, de faire de juteux profits sur le dos des consommateurs.

Le vent tourne!

Michel Bühler

Courez visionner :https://www.youtube.com/watch?v=8SPLVEuh_SE

[/cmsms_featured_block][/cmsms_column][/cmsms_row]