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La sous-enchère salariale est monnaie courante en Suisse : on ne compte plus les cas de dumping salarial qui font les gros titres. Les employés de certains secteurs (hôtellerie, restauration, construction) sont particulièrement touchés par des pratiques patronales qui passent outre les systèmes de contrôle.

Pourtant, la situation risque fort de se dégrader encore davantage : forte d’une doctrine ultralibérale sous l’égide de Jean-Claude Juncker, l’Union européenne n’est prête à accepter aucune entrave au commerce. Les mesures d’accompagnement sont à ce jour les seuls maigres outils permettant de protéger a minima les salaires des travailleurs.euses en Suisse. Pourtant, l’UE est catégorique : ces mesures doivent être abolies, purement et simplement. Récemment, le président de la Cour de Justice de l’Union européenne, Koen Lenaerts, qualifiait ces mesures de « protectionnisme déguisé » – le terme étant supposé susciter la peur. Alors que les syndicats suisses tiennent encore bon et refusent de concéder le franchissement de cette maigre « ligne rouge », le Conseil fédéral tente de gagner du temps en repoussant les échéances des négociations après les élections fédérales.

Du temps, les forces bourgeoises vont en avoir besoin. Car la pierre d’achoppement de l’accord-cadre institutionnel ne se situe pas uniquement au niveau de la protection des salaires face au dumping salarial ; l’accord entre la Suisse et l’UE prévoit également une « actualisation dynamique du droit », ce qui implique concrètement que le droit européen serait repris de manière quasi automatique dans notre législation. Allons-nous accepter tacitement de nous faire dicter nos lois par le rouleau compresseur ultralibéral qu’est actuellement l’Union européenne? Allons-nous accepter de nous subordonner à des instances qui considèrent le droit de propriété et la liberté de mener commerce comme supérieurs aux droits des travailleurs et travailleuses ?

Tandis que la plupart des partis bourgeois et socio-démocrates font le choix tactique d’invisibiliser ces enjeux cruciaux en vue des élections fédérales d’octobre, le POP entend bien lutter non pas seulement pour conserver les acquis sociaux, mais pour les étendre – contre les intérêts des grands groupes capitalistes installés dans notre pays, et contre les instances européennes qui assoient encore davantage leurs prérogatives.

Anaïs Timofte, Candidate tête de liste au Conseil National et candidate au conseil des Etats

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