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Malgré une violente campagne menée par la bourgeoisie et l’oligarchie péruvienne contre le candidat des pauvres, des Indiens et des laissés-pour-compte, Pedro Castillo a arraché la victoire à Keiko Fujimori, libérale et conservatrice, qui tout comme son père est convaincue de corruption et de crimes contre l’humanité. La justice a requis contre elle trente ans de prison pour blanchiment, appartenance au crime organisé, entraves à la justice et fausses déclarations. On peut s’étonner que cette partisane d’un ultralibéralisme autoritaire ait pu se présenter à l’élection présidentielle (elle a été libérée sous caution pour entrer en campagne). Keiko Fujimotri a bénéficié du soutien de l’ambassade US à Lima, a été sponsorisée en 2016 par le géant du BTP Odebrecht qui se trouve au cœur d’un tentaculaire scandale de corruption et a trouvé de solides relais dans les élites économiques et parmi les médias dominants. Cela n’a pas suffi.

Dans le pays le plus durement touché au monde par la pandémie de Covid-19, avec 5700 morts par million d’habitants, le candidat de gauche, désigné par son adversaire comme un dangereux communiste, un « terroriste » prêt à transformer le Pérou en dictature, a su catalyser une profonde aspiration au changement parmi les populations défavorisées et dans les zones rurales de l’intérieur du pays.

Pedro Castillo appartient au parti Pérou libre (Partido Político Nacional Perú Libre) qui se définit comme un parti socialiste, marxiste-léniniste et mariatéguiste, du nom du fondateur du Parti Communiste Péruvien, José Carlos Mariátegui. Le programme de Pérou Libre repose sur trois piliers : la santé, l’éducation et l’agriculture, qu’il compte renforcer pour stimuler le développement du pays. Il se déclare « internationaliste et anti-impérialisme ». Sur les questions sociétales, Pedro Castillo est plus conservateur.

Nous nous réjouissons de cette victoire et apportons notre plein soutien au nouveau président, d’autant plus que Fujimori (qui devra faire de la prison en perdant son immunité) et l’oligarchie péruvienne vont tout tenter pour inverser les résultats.

Yves Niveaux
Vice-Président du POP Valais

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