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Les femmes devront travailler une année de plus pour percevoir une rente AVS complète. C’est absolument scandaleux, l’opposition de la gauche n’a pas suffi à faire pencher la balance. Après le Conseil des Etats, le National a accepté mercredi, par 124 voix contre 69, de relever à 65 ans l’âge de la retraite des femmes.
Ayant bien souvent des carrières professionnelles interrompues et travaillant davantage à temps partiel afin de pouvoir s’acquitter de toutes les tâches permettant la possibilité d’une vie de famille et de l’éducation des enfants, les femmes bénéficient en moyenne de moins bonnes retraites que les hommes. Nombreuses d’entre elles doivent recourir à des prestations complémentaires à l’AVS pour pouvoir couvrir leurs besoins vitaux, et ce après de longues années de sacrifices au bénéfice de leur famille d’une part, mais aussi et surtout du système néolibéral qu’elles nourrissent également de leur travail d’autre part. De plus, que penser du fait que les femmes mariées ne touchent qu’une demi-rente, ce qui symboliquement et pratiquement les inféode à la toute-puissance du patriarcat, si ce n’est que ceci relève d’une injustice criante ? Et il s’agit aujourd’hui de limiter encore les droits de celles qui, pour concourir à l’éducation de nous toutes et tous mais aussi bien souvent pour veiller à notre bien-être et nous choyer, ont sacrifié une partie de leurs cotisations aux assurances sociales.
Ce choix politique va dans le sens des dernières réformes qui ont touché nos assurances sociales (assurance chômage et assurance invalidité notamment) ces dernières décennies et qui ont invariablement eu pour dénominateur commun de restreindre les droits sociaux de celles et ceux qui contribuent à la prospérité d’une économie qui systématiquement profite de leur travail, parfois même les malmène. Les résultats de ces réformes tueuses de droits ont pu être appréhendés : précarisation, abaissement du niveau de vie des plus vulnérables, pressions en tous genres via des mesures dites d’activation, recours élargi à des prestations de dernier recours comme les prestations complémentaires ou l’aide sociale (qui soit dit en passant sont aux frais du contribuable et qui constituent donc un transfert de la prise en charge de la précarité sur les personnes physiques).
Par ailleurs, la retraite des travailleuses et travailleurs est un droit non discutable, au crépuscule d’une vie consacrée principalement à des sacrifices. Un réajustement vers le haut de l’âge du droit à celle-ci ou toute autre mesure visant à péjorer la qualité de vie de nos ainés qui méritent ce repos ne nous semblent pas souhaitables et contreviennent aux principes de justice que nous défendons ! C’est purement et simplement un coup de couteau dans le dos des femmes, nous ne souhaitons pas un ajustement des âges de la retraite vers le haut mais une réforme totale du système du financement des caisses de retraites avec un âge de la retraite à 60 ans pour toutes et tous !
N’oublions pas non plus le 14 juin date à laquelle se déroulera la grève féministe, c’est entre autres lors de mobilisations comme celles-ci que la voix des femmes se fera entendre ça sera le moment de « prendre la rue ».
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