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Normalement, les caisses maladies ne doivent pas annoncer les variations de primes maladies pour l’année suivante avant le 20 septembre, ce qui n’a pas empêcher Helsana et la CSS d’annoncer des baisses de primes pour 2020 cette semaine ! Bonne nouvelle me direz-vous ?

C’est pourtant pas si simple : déjà en 2014, alors que l’on allait voter sur le principe d’une caisse maladie publique, on avait annoncer pour 2015 une très faible augmentation des primes, avec l’argumentation que le système de la LAMAL en place réussissait à maîtriser les coûts et que la caisse publique n’était donc pas utile, voire nocive….une fois la votation passée et perdue pour les défenseurs d’une caisse publique, l’année suivante, l’augmentation des primes dépassait les 5% !

Donc, la probabilité d’un remake de 2014 est très grande, et c’est la preuve, s’il en fallait encore une, que l’augmentation des primes n’est pas le reflet strict de l’augmentation des coûts de la santé, mais un instrument politique utilisé par les caisses maladies pour défendre leur vision libérale de gérer la santé, sans vision de santé publique mais la traitant comme un « marché », donc un bien de consommation !

Doit-on rappeler que, malgré toutes les promesses faites lorsqu’il y a 5 ans, l’excès de réserves  accumulées par les caisses maladies, avait été révélé au grand public et dont elles ont dû restituer la moitié (seulement la moitié ou au moins la moitié c’est selon le point de vue!), on a appris au printemps que pour les seuls cantons de Vaud et Genève, elles avaient à nouveau « volé » près de 350 millions aux assurés !

On verra donc bien dans un an….

Une autre nouvelle doit nous alerter : hier le Groupe Mutuel (qui a 1.3 million d’assurés en Suisse), par la voix de sa présidente Karin Perraudin, a admis soutenir la campagne, pour les élections fédérales du 20 octobre, de 15 candidats, qui occupaient une « bonne place » sur leur liste électorale, et donc avaient de bonne chance d’être élus et défendaient un système de santé libéral, sans en révéler les noms, comme de « bien-entendu »

Ils feront ensuite peut-être partie des groupes de réflexions de parlementaires organisés par le Groupe Mutuel qui se réunissent 4x/année et sont rémunérés à hauteur d’au moins 10 000 frs !

C’est ainsi que les caisses maladies s’assurent la main-mises sur les commissions de santé : leurs lobbyistes sont même majoritaires dans la commission de la santé du Conseil des Etats !

 

Bernard Borel, pédiatre FMH et candidat tête de liste au Conseil National et candidat au Conseil des Etats pour le POP Vaudois.

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